Nous sommes très souvent insatisfaits, toujours à la recherche de quelque chose qui pourrait être mieux que ce que l’on a déjà. L’herbe semble plus verte chez le voisin. Cela nous complique beaucoup la vie au quotidien. Pour faire face à notre insatisfaction, toutes sortes de méthodes nous sont proposées. La recette est toujours de faire un effort, de faire un exercice pour obtenir quelque chose supposé nous apporter un bénéfice. Au mieux, on obtient une satisfaction temporaire puis cela repart vers autre chose.
Méditer est un excellent laboratoire d’observation de notre façon de fonctionner. On peut voir de très près des phénomènes qu’on ne voit pas dans notre vie quotidienne bien qu’ils agissent sur notre vie. Si vous méditez, vous allez voir cette insatisfaction chronique. Voici comment elle se manifeste : On est assis et très vite, on a envie d’autres choses comme de bouger, se gratter ou toute sorte de choses qui nous passent par la tête à ce moment-là. On est persuadé que si on le fait, cela sera mieux et qu’on va se sentir mieux. C’est de cette façon qu’on se fait attraper par des illusions. La méditation nous offre une limite à ne pas franchir, nous n’avons pas cette limite dans le quotidien.
Pourtant sans se laisser attraper et en restant tranquille, quand l’agitation se calme et qu’on est en mesure d’apprécier le simple fait d’être ici en train de méditer, on se sent bien, léger, c’est agréable et on n’a besoin de rien de plus que cela.
Au lieu de chercher à transformer l’extérieur dans un processus sans fin, pourquoi ne pas apprendre à apprécier ce que l’on a. C’est facile à comprendre, dans la réalité quotidienne on peut s’apercevoir que le fil de nos pensées essaye de nous emmener ailleurs que là où nous sommes déjà. Et on se fait très souvent attraper. On fonce la tête la première en étant convaincu que cela en vaut la peine puis l’histoire se répète encore et encore.
Cet article vous semble peut-être un peu abstrait. Ce se traduit quotidiennement par notre incapacité à savourer ce qu’on est en train de faire, à rester concentré sur une seule tâche à la fois. Cela arrive parce qu’on se laisse séduire par une idée, par une sensation qui nous va nous convaincre que cela serait mieux en la suivant. C’est très difficile de résister à ce moment-là. On perd notre poste d’observateur, on est très collé dans ce phénomène qui nous attrape par la main sans qu’on s’en rende vraiment compte.
Je n’ai pas de solution miracle à vous proposer si ce n’est à s’entrainer à ne faire qu’une seule tâche à la fois pour que cela devienne une habitude de fonctionnement. Vous pouvez également noter ces choses qui semblent si attrayantes et voir par la suite si cela en vaut toujours autant la peine. La réponse est très souvent « non ». C’est la même chose avec un achat impulsif, on veut s’approprier l’objet, on est persuadé qu’on en a absolument besoin puis on le laisse ensuite dans un coin jusqu’au suivant. En le notant simplement, vous verrez facilement que vous n’en aviez pas vraiment besoin.
« Les solutions se trouvent toujours là on où ne va pas les chercher. »