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Attention aux mauvaises surprises. Les Français qui choisiront de partir à l’étranger cet été devront passer par la case test PCR avant leur retour sur le territoire hexagonal. S’il est gratuit dans l’Hexagone, il n’en est pas de même hors de France et peut même atteindre des sommes colossales dans certains pays.
La France exige aujourd’hui un test PCR négatif de moins de 72 heures pour tous les voyageurs de 11 ans et plus, y compris Français, entrant sur le territoire national. Une disposition à laquelle s’ajoute une quarantaine de dix jours pour les personnes en provenance de 17 pays (dont le Royaume-Uni, le Brésil et l’Inde).
En Europe du Sud, destination privilégiée des Français pour les vacances d’été, le prix du test PCR tourne autour de 100 euros en moyenne en Espagne. Mais la note peut être plus salée dans certains laboratoires privés, de 130 à 240 euros, selon l’association de consommateurs espagnole OCU.
Chez le voisin portugais, il faut également compter 100 euros en moyenne. C’est un peu moins en Italie, autour de 85 euros, avec de larges disparités entre les régions (de 60 à plus de 100 euros). En Grèce, il en coûte 60 euros, soit le plafond instauré par le gouvernement.
Autre destination européenne prisée des touristes, la Croatie fait payer les tests PCR environ 90 euros. C’est 50 euros de plus au Royaume-Uni (140 euros en moyenne), selon l’organisation de consommateurs Which?.
De 25 euros en Turquie à 350 euros au Japon
Hors de l’Europe, la Turquie compte parmi les pays aux tests PCR les plus attractifs : 25 euros. Soit six fois moins qu’aux Etats-Unis (150 euros), selon une étude du courtier en assurance April publiée en novembre dernier. En fonction des Etats, le tarif peut varier selon un rapport de 1 à 10 (de 30 à 300 euros).
Au Maghreb, il oscille entre 40 euros au Maroc. Voyager en Algérie ou Tunisie vous obligera aussi à débourser une cinquantaine d’euros pour un PCR. La palme du test PCR le plus cher du monde revient au Japon : 350 euros selon April, plutôt entre 190 et 300 euros selon la presse japonaise. Mais des lieux fleurissent actuellement dans le pays où il est possible de se faire tester pour une quinzaine d’euros.
Une prise en charge par l’Assurance maladie
Si ces montants peuvent en refroidir plus d’un, il est à signaler que l’Assurance maladie prend en charge ces tests réalisés à l’étranger. Le remboursement s’élève à 50 euros maximum si le dépistage est réalisé dans un Etat de l’Union européenne (UE), de l’Espace économique européen (EEE) ou en Suisse, est-il indiqué sur son site. Pour en bénéficier, la carte européenne d’Assurance maladie (CEAM) doit être présentée au moment du test ou un formulaire «Soins reçus à l’étranger» doit être rempli et envoyé au retour en France.
Si le test a été effectué dans un autre pays, hors Europe, l’Assurance maladie rembourse les tests à hauteur de 27 %, mais seulement s’ils présentent un «caractère médical, urgent et inopiné». Il faut dans ce cas compléter et envoyer le formulaire «Soins reçus à l’étranger» accompagné d’une prescription médicale ou d’un certificat médical.
Dans les semaines qui viennent, les tests PCR dans l’UE pourraient voir leurs tarifs baisser. Selon Les Echos, la proposition du Parlement européen de rendre les tests gratuits dans tous les Etats membres a été rejetée récemment lors des négociations sur le certificat sanitaire européen, mais un compromis a malgré tout été trouvé entre les eurodéputés et les Vingt-Sept pour les rendre «abordables et accessibles».